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SEO : Quel est le nombre de mots idéal pour classer un article en top positions de Google ? Arrêtez de vous poser la question !

Combien de mots faut-il dans un article pour bien le positionner dans les résultats des moteurs de recherche ? Autrement dit, quelle est la longueur de texte optimale pour classer au mieux un contenu dans Google ? La question agite inlassablement le petit monde du SEO. Mais voici la vraie question que vous devriez plutôt vous poser : savez-vous quelle est la différence entre causalité et corrélation ?

 

1447 mots, qui dit mieux ?

“Combien de mots dois-je écrire pour bien positionner mon article dans les moteurs de recherche ?” C’est la question que se posent toutes les personnes en charge de rédiger des contenus SEO. Plus que le contenu de l’article en lui-même, le nombre de mots occupe en effet une place importante dans les discussions des professionnels du référencement. Le sujet est tellement repris qu’il est devenu ce qu’on appelle en journalisme un “marronnier”.

On trouve aussi beaucoup d’études qui tentent d’apporter une réponse à la question. Ainsi, si vous tapez la requête “étude nombre de mots SEO” dans Google, vous allez par exemple tomber sur cette analyse proposée par Semrush et intitulée “Étude sur la rédaction SEO en 2018”. Dans cette étude, on apprend que le nombre de mots que doit contenir un article pour apparaître dans le top 10 des résultats de la SERP est de… 810 mots en moyenne ! 

Mais le plus surprenant sur cette question du nombre de mots idéal pour plaire aux moteurs de recherche (Google), c’est sans nul doute de constater que ce chiffre évolue d’une étude à l’autre. Et même d’une année sur l’autre ! Ainsi, en 2015, Moz donnait une jauge de 1000 mots, tandis que récemment, Backlinko avançait le chiffre de 1447 mots (lire “The average Google first page result contains 1,447 words”). Au passage, il est amusant de voir le degré de précision du chiffre fourni. Et maintenant, qui dit mieux ?

 

Confondre causalité et corrélation : l’erreur classique en SEO

Bref, on pourrait continuer à citer de tels exemples encore longtemps. Loin de nous l’idée de critiquer de telles études dont l’intention est louable. Mais le problème est qu’elles renforcent un mythe coriace en SEO. Celui selon lequel plus il y a de mots dans une page web, plus les moteurs de recherche la considèrent comme “faisant autorité” et donc, mieux elle sera classée. 

FAUX et archi faux ! C’est ce que nous rappelle aussi Olivier Andrieu dans son excellente vidéo intitulée “Quelle est la taille idéale d’un texte en SEO ?”. En fait, on constate simplement qu’entre deux articles traitant du même sujet et rédigés de façon très similaire (mais pas duplicate content quand même ;), celui qui aura le plus de mots a des chances d’être mieux classé que l’autre. En revanche, si l’article le plus long présente un contenu de moins bonne qualité que le premier (nous reviendrons sur cette notion de qualité plus tard), alors il y a fort à parier qu’il se classera moins bien que le second, pourtant plus court. En SEO, on remarque aussi souvent que les articles centrés autour d’une niche (une thématique très spécifique) n’ont pas forcément besoin de comporter un nombre de mots très élevé pour bien se positionner.Pour autant, difficile de tirer une loi mathématique immuable de toutes ces observations. En disant cela, on touche là à quelque chose que connaissent bien toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la recherche : la différence entre causalité et corrélation. Par définition, une causalité désigne un lien de cause à effet démontrable entre deux phénomènes. Ou lorsqu’un événement (la cause) en entraîne un autre (l’effet). A l’inverse, une corrélation indique simplement une relation statistique entre deux variables dont les valeurs varient dans le même sens ou dans le sens opposé d’ailleurs (par exemple la longueur de l’article et sa position dans les moteurs de recherche). Et vous l’avez compris, une corrélation n’implique pas forcément une causalité !

Bien sûr, cette confusion entre causalité et corrélation n’est pas propre au SEO. On la retrouve dans plein d’autres domaines, comme on a pu le voir récemment avec la crise sanitaire. Ainsi, on aurait dû parler de corrélation et non de causalité quand on a commencé à évoquer l’hydroxychloroquine comme traitement pour guérir les patients atteints de covid-19. Et encore, les experts ont montré que cette corrélation n’était pas significative. Aujourd’hui, on sait même que l’hydroxychloroquine est même plutôt déconseillée en raison des risques qu’elle présente. Adieu corrélation !

 

Nombre de mots et classement : pourquoi cette confusion en SEO ?

Mais revenons au SEO. Pourquoi la question du nombre de mots revient toujours dans les discussions sur les critères qu’on devrait prendre en compte lorsqu’on rédige un contenu ? On peut y voir plusieurs explications. D’abord, de par sa nature même, la discipline semble se prêter particulièrement bien à cette confusion entre corrélation et causalité. En effet, le fait que le SEO s’appuie beaucoup sur l’expérience et l’observation (le fameux “test and learn”) favorise sans doute en partie cette propension à voir souvent des relations de cause à effet plutôt que des corrélations. Citons un autre exemple en la matière. Beaucoup de personnes pensent qu’il faut avoir au moins autant de mots sur sa page (ou son article) que celle qui est la mieux référencée sur le sujet par Google. Là encore, ce n’est pas parce que vous écrirez un article de longueur égale à celle de votre concurrent que vous serez mieux positionné que lui. Et même si votre article est de qualité.

Notez aussi que les utilisateurs non plus ne sont pas à l’abri de cette erreur entre causalité et corrélation. En fait, le principe même des moteurs de recherche (le fait de taper des mots parfois très différents les uns à côté des autres dans une barre de recherche) nous incite bien souvent à penser causalité là où se trouvent en fait des corrélations. Bref, c’est à se demander si l’intention de recherche n’est pas biaisée dès le départ. Dans ce contexte pas toujours très clair, les études statistiques faites sur le SEO ne font qu’alimenter ce mythe causal entre ranking et nombre de mots. Et ce, malgré les dénégations appuyées et répétées des gardiens du temple comme celles de son plus illustre représentant, j’ai nommé John Mueller.

SEO : Quel est le nombre de mots idéal pour classer un article en top positions de Google ? Arrêtez de vous poser la question ! 3

Épître de Saint John Mueller à propos de la longueur du contenu, Twitter, juillet 2018
(source : Search Engin Journal)

 

Mais alors, combien de mots faut-il en SEO ?

En fait, cette question demande de faire appel à son bon sens, comme souvent en SEO. Et c’est tant mieux d’ailleurs. Pour répondre au mieux à l’intention de recherche de l’internaute, il semble logique que proposer un contenu suffisamment long permette d’atteindre cet objectif. En outre, pour l’utilisateur, un contenu suffisamment long peut lui permettre d’aller au-delà de son intention de recherche et donc de lui proposer un niveau de réponse encore plus satisfaisant que lui-même ne pouvait l’attendre au départ.

A l’inverse, on peut aussi imaginer que trop de contenu tue le contenu. En d’autres termes, vouloir à tout prix dépasser une certaine jauge décrétée optimale (par exemple plus de 1000 mots) peut aussi nuire à votre article. Le risque de répétition, de digressions sans rapport avec le thème de l’article… tout cela peut vraiment affecter votre texte.  

Ce n’est donc pas le nombre de mots de votre contenu sur lequel vous devriez vous concentrer mais plutôt le nombre de mots pertinents ET le sens qu’ils forment entre eux pour répondre à la requête sur laquelle vous souhaitez vous positionner. Voilà qui nous renvoie à cette autre question centrale en SEO : qu’est-ce qu’un contenu de qualité en termes de référencement (comprendre : pour Google) ? Là-encore, difficile de proposer une définition précise et unanime. Pour faire simple, dans le contexte précis du SEO, disons qu’il s’agit d’un article qui répond à l’intention de recherche de l’internaute… mais pas seulement. En effet, il faut aussi que le contenu soit facile et agréable à lire, qu’on ait envie de le partager (backlinks), qu’il soit intelligent, fun, surprenant, etc. Bref, qu’il suscite notre intérêt aussi bien intellectuel qu’émotionnel. Car oui, derrière une intention de recherche, figurez-vous qu’il y a une personne humaine, avec des émotions, un ressenti, des habitudes de lecture aussi, etc. 

Dès lors, la question de la longueur du contenu devrait plutôt se poser comme un critère influant sur l’expérience utilisateur. En effet, selon des études (encore elles ;), il semble que le temps consacré à la lecture diminue. Ok. Mais le fait que les gens lisent moins est-il une raison suffisante pour établir une relation de cause à effet avec la façon de rédiger des articles en SEO ? Vous voyez, on a failli tomber dans le panneau causalité – corrélation 😉 En effet, si le temps de lecture moyen diminue au sein de la population, cela ne veut pas dire qu’il faille forcément écrire des articles plus courts. Peut être que cela signifie simplement qu’il est de plus en plus difficile de séduire des lecteurs devenus de plus en plus exigeants.

En attendant, le meilleur conseil qu’on peut vous donner en termes de rédaction SEO est d’écrire sans vous préoccuper du nombre de mots. Si le sujet vous intéresse et que vous prenez le temps de bien travailler votre article avant de le publier, il y a de fortes chances que le ROI sera au rendez-vous. D’une manière ou d’une autre d’ailleurs, pas seulement en termes de positions dans les résultats de recherche.

 

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(source ayant inspiré la rédaction de cet article : https://www.searchenginejournal.com/what-is-the-best-word-count-for-seo/370655/)

 


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