Avec une fortune estimée à 6 milliards d’euros, Xaviel Niel a de quoi voir venir. Du coup, le médiatique fondateur de Free s’en donne à cœur joie côté projets. C’est ainsi que lui et son ami Jérémy Berrebi ont lancé il y a près d’un an Kima Ventures, un fond d’investissement dont l’objectif est d’investir dans une à deux start-up par semaine, partout dans le monde.
Six mois après sa création, Kima Ventures commence à trouver son rythme de croisière notamment grâce au lancement de Kima15. Kima15, c’est un projet qui promet à un créateur d’entreprise 150 000 dollars d’investissements en échange de 15 % du capital de la société.
De prime abord, l’offre est séduisante. D’autant que le système promet une réponse dans les 5 jours une fois le projet soumis. Ainsi, tout est fait pour que le projet aboutisse le plus rapidement possible. « Nous avons noté que la vitesse peut être cruciale pour le succès d’une entreprise », confirme Jérémy Berrebi.
Comment ça marche ?
Concrètement, Kima15 s’appuie sur un partenariat avec le réseau américain d’investisseurs AngelList. C’est d’ailleurs via cette plateforme que se font les dépôts de projets (ici). Une fois un dossier sélectionné, le porteur doit accepter de souscrire à des conditions contractuelles prédéfinies.
Aux dires de ses fondateurs, Kima15 devrait concerner une cinquantaine d’investissements par an. En France, plusieurs starts-up ont déjà franchi le cap : Lengow, Akeneo, Sushio, Vidcoin, Kiwup, Cardbiz, Fanzy ou encore Adyoulike.
Niel nous prendrait-il pour des pigeons ?
Au-delà de son aspect résolument attractif, la vraie question concernant Kima15 porte sur la validité de ce mode de financement. Car si Xavier Niel n’hésitait pas à comparer les clients de ses concurrents à des pigeons, on est en droit de se demander s’il ne fait pas de même via son fonds d’investissement. « Kima15, c’est la Ford T appliquée à la levée ! 1 seul modèle. Pas d’options possibles. A prendre ou à laisser« , expliquait ainsi Romain Dehaussy, Directeur de Chausson Finance et Quentin Molinié, Co-fondateur de eCap Partner (lire l’article). Celà dit, les spécialistes sont formels : une telle formule n’empêcherait en rien la société qui souhaiterait s’y lancer de croître.
Voilà qui est dit. Ainsi, si Kima15 s’affiche comme un levier attractif, il n’en reste pas moins une formule aux conditions très précises pour ne pas dire strictes. Après, à chaque porteur de savoir si le cadre qui lui est proposé via les termes du contrat lui conviennent.